Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/317

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Tant auroit de choses frivolles
D’Espoir; et que vous en diroye ?
C’est ung beau bailleur de paroUes.
Par tout ung an ne le liroye,
Ce ne sont que promesses folles
Dont il tient chascun jour escolles ;
Telles estudes n’esliroye
D’Espoir; et que vous en diroye ?
CHANSON LXI.
Passez oultre, Décevant Vueil,
Où portez vous cest estendart
De plaisant Attrayant Regart ,
Soubz l’emprise de Bel Acueil ?
De ma maison n’entrez le sueil
Plus avant, tirez autre part.
Passez oultre, Décevant Vueil,
Où portez vous cest estendart?
Vous taschez à croistie mon dueil,
Et gens engigner par votre art;
A! a! maistre sebelin regnart ,
On vous congnoist tout cler à l’ueil;
Passez oulire, Décevant Vueil.
CHANSON LXII.
Trop estes vers moy endebtée,
Vous me devés plusieurs baisiers ,
Jevouldroye moult voulentiers
Que la debte fust acquittée
Quoy que vous soyez excusée