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Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/335

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<poem style="margin-left:6em; font-size:100%"> Souhaidez nous des bonnes chieres Des Bourbonnois et Bourguignons. Aux champs, par hayes et buissons, Perdrix et lyevres nous prendrons, Et yrons pescher sur rivières , Puis que par deçà demourons. Nous Saulongnois et Beausserons, En la maison de Savonnieres. Vivres, tabliers, cartes aurons Où souvent nous estudirons Vins, mangers de plusieurs manières; Calerons , sans faire prières , Et de dormir ne nous faindrons, Puis que par deçà demourons. CHANSON XCIV. Les fourriers d’Amours m’ont logé En un lieu bien à ma plaisance , Dont les mercy de ma puissance Et m’en tiens à eulx obligé. Afin que tost soit abrégé Le mal qui me porte grevance, Les fourriers d’Amours m’ont logé En un lieu bien à ma plaisance. Desjà je me sens alegé , Car acointié m’a Espérance, Et croy qu’amoureux n’a en France Qui soit mieulx que moy hébergé : Les fourriers d’Amours m’ont logé.