Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/336

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<poem style="margin-left:6em; font-size:100%"> CHANSON XCV. Penser, qui te fait si hardy, De mettre en ton hostellerie La tresdivcrse compaignie D’Ennuy, Desplaisir et Soussy. Se congié en as, si le dy, Ou se le fais par ta folie, Penser, qui te fait si hardy, De mettre en ton hostellerie. Nul ne repose pour leur cry, Boute les hors, et je t’en prie, Ou il faut qu’on y remédie ; Veulx tu estre à tous ennemy, Penser, qui te fait si hardy 1 CHANSON XCVI. D’ont vient ce souleil de Plaisance Qui ainsi m’esbluyst les yeulx? Beaulté, Doulceur, et encor miculx Y sont à trop grant habondance. Soudainement luyst par semblance Comme ung escler venant des cieulx; D’ont vient ce souleil de Plaisance , Qui ainsi m’esbluyst les yeulx ? Il fait perdre la contenance A toutes gens, jeunes et vieulx; N’il n’est éclipse, se m’aist Dieux, Qui de l’obscurcir ait puissance; D’ont vient ce souleil de Plaisance?