Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/358

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<poem style="margin-left:6em; font-size:100%"> Qui vous sera bien guerdonné. Raison l’a ainsi ordonné : Bien fait doit plaisir recevoir Pour le don que vous m’avez donné, Dont tresgrant gré vous doy savoir. Mon cueur se tient emprisonné Et obligé, pour dire voir, Jusqu’à tant qu’ait fait son devoir Vers vous, et se soit raençonné Pour le don que vous m’avez donné. RONDEAU III. Se mon propos vient à contraire, Certes, je l’ay bien desservy, Car je congnois que j’ay failly Envers ce que devoye plaire. Mais j’espoire que débonnaire Trouveray sa grâce et mercy ; Se mon propos vient à contraire, Certes, je l’ay bien desservy. Je vueil endurer et me taire, Quant cause sui de mon soucy ; Las ! je me sens en tel party Que je ne sçay que pourray faire Se mon propos vient à contraire. RONDEAU IV. Par le pourchas du regard de mes yeulx, En vous servant, ma tresbelle maistresse, J’ay essayé qu’est plaisir et tristesse,