Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/364

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<poem style="margin-left:6em; font-size:100%"> RONDEAU XIII. Laissiez aler ces gorgias, Chascun yvcr, à la pippée ; Vous verrez comme la gelée Reverdira leurs estomas. Dieu scet s’ilz auront froit aux bras, Par leur manche deschiquetée, Laissez aler ces gorgias, Chascun yver, à la pippée. Hz portent petiz soulers gras , A une poulaine embourrée , Froidure fera son entrée Par leurs talons nuz par embas ; Laissez aler ces gorgias. RONDEAU XIV. Les en voulez vous garder Ces rivières de courir Et grues prendre et tenir Quant hault les véez voler ! A telles choses muser Voit on tolz souvent servir. Les en voulez vous garder Ces rivières de courir ! Laissez le temps tel passer Que Fortune veult souffrir, Et les choses avenir Que l’en ne scet destourber, Les en voulez vous garder!