Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/365

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<poem style="margin-left:6em; font-size:100%"> RONDEAU XV. Au roi de Sicile. Veu que j’ay tant Amour servy, Ne suis je pas mal guerdonné? Du plaisir qu’il m’avoit donné , Sans cause m’a tost desservy. Mon cueur loyaument son serf vy, Mais a tort l’a habandonné ; Veu que j’ay tant Amour servy Ne suis je pas mal guerdonné! Plus ne lui sera asservy ; Pour Dieu, qu’il me soit pardonné , Je crois que suis à ce don né D’avoir mal pour bien desservy, Veu que j’ay tant Amour servy, RONDEAU. Réponse par le roi de Sicile. Pour tant se vous plaigne:^ d’ Amours , Il n’est pas temps de vous retraire; Car encore il vous pourra faire Tel bien que perdrej vos dolours. Vous congnoisse^ asse:^ ses tours. Je ne dy pas pour vous desplaire , Pour tant se vous plaigne:^ d’Amours Il n’est pas temps de vous retraire : Ajye^ fiance en lui tousjours Et mette:^ paine de lui plaire