Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/375

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<poem style="margin-left:6em; font-size:100%"> Par les rues, sans raison, Chevauchent faisans les saulx. Et font saillir des carreaulx Le feu , comme de charbon, Jeunes amoureux nouveaulx, En la nouvelle saison. Je ne sçay se leurs travaulx Hz employent bien ou non; Mais piqués de l’esperon Sont autant que leurs chevaulx, Jeunes amoureux nouveaulx. RONDEAU XXX. Gardez le trait de la fenestre. Amans, qui par rues passez, Car plus tost en serez blessez Que de trait d’arc ou d’arbalestre. . N’alez à destre ne à senestre , y Regardant, mais les yeulx bessez; Gardez le trait de la fenestre, Amans, qui par rues passez. Se n’avez medicin bon maistre, Si tost que vous serez navrez A Dieu soiez recommandez, Mort vous tiens, demandez leprestre, Gardez le trait de la fenestre RONDEAU XXXI. En gibessant toute l’après disnée Par my les champs pour me desanuyer