Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/376

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<poem style="margin-left:6em; font-size:100%"> N’a pas long temps que faisoye, l’autr’ier, Voler mon cueur après mainte Pensée. L.’aquilote, Souvenance nommée, Sourdoit déduit et savoit remerchier, En gibessant toute l’après disnée Par my les champs pour me desanuyer. Gibessiere de Passe Temps ouvrée, Emply toute d’assez plaisant gibier ; Et puis je peu mon cueur, au derrenier, Sur ung faisant d’Espérance Celée, En gibessant toute l’après disnée. RONDEAU XXXII. Que faut il plus à ung cueur amoureux, Quant assiégé l’a Dangier, de Tristesse, Qu’avitailler tantost sa forteresse D’assez vivres de Bon Espoir eureux ? Cappitaine face Désir Songneux Qui, nuyt et jour, fera guet sans peresse; Que faut il plus à ung cueur Amoureux Quant assiégé l’a Dangier de tristesse. Artillié soit d’Avis Avantureux, Coulevrines et canons à largesse, Prez, assortiz et chargiez de Sagesse, Es boulevers et lieux avantageux ; Que faut il plus à ung cueur amoureux ! RONDEAU XXXIII. Des maleureux porte le pris. Servant Dame loyalle et belle,