Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/392

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<poem style="margin-left:6em; font-size:100%"> RONDEAU LVII. Helas ! me tuerez vous ? Pour Dieu retraiez cest eueil Qui d’un amoureux acueil M’occist, se ne suis rescous. Je tiens vostre cueur si doulx , Que me rens tout à son vueil. Helas! me tuerez vous? Pour Dieu retraiez cest eueil. De quoy vous peut mon courrous Valoir, ne servir mon dueil ? Quant humblement, sans orgueil , Je requier mercy à tous, Helas ! me tuerez vous ? RONDEAU LVIII. Ung cueur, ung vueil, une plaisance, Ung désir, ung consentement , Ung reconfort, unj pensement , Fermez en loyalle tiance , Dieu que bonne en est l’accointance ! Tenir la doit on chierement : Ung cueur, ung vueil , une plaisance , Ung désir, ung consentement. Contre Dangier et sa puissance , Qui les het trop mortelement , Gardons les bien et sagement , N’est ce toute nostre chevance , Ung cueur, ung vueil , une plaisance.