Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/396

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU LXV. Ciicur, à qui prendrez vous conseil ? A nul ne povez descouvrir Le tresangoisseux desplaisir Qui vous tient en paine et traveill Je tiens qu’il n’a soubz le souleil , De vous plus parfait vray martire. Cueur, à qui prendrez vous conseil ? A nul ne povez descouvrir. Au moins faittes votre apareil De bien vous faire ensevellir, Ce n’est que mort d’ainsi languir, En tel martire nompareil. Cueur, à qui prendrez vous conseil? RONDEAU LXVI. Dedens mon livre de pensée , J’ay trouve escrivant mon cueur La vraye histoire dedoleur, De lermcs toute enluminée. En défiassent la trcsamée Ymage de plaisant doulccur, Dedens mon livre de Pensée, J’ay trouvé escrivant mon cueur. Helas! où la mon cueur trouvée? Les grosses gouttes de sueur Lui saillent, de peine cl labour Qu’il y prent, et nuit et journée, Dedens moii livre de l^cnscc.