Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/413

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU XCIX. Ainsi que chassoye aux sangliers, Mon cueur chassoit après Dangiers En la forest de ma Pensée, Dont rencontra grant assemblée Trespassans par divers sentiers. Deux ou trois saillirent premiers, Comme fors, orgueilleux et fiers ; N’estoit ce pas chose effrayée ? Ainsi que chassoye aux sangliers, Mon cueur chassoit après Dangiers En la forest de ma Pensée. Lors mon cueur lascha sus lévriers, Lesquels sont nommés Desiriers ; Puis Espérance l’asseurée, L’espieu ou poing, sainte l’espée. Vint pour combattre voulentiers, Ainsi que chassoye aux sangliers

RONDEAU C. Sot eueil, raporteur de nouvelles»^ Où vas tu (et ne scès pourquoy. Ne sans prandre congié de moy} En la compaignie des belles ? Tu es trop tost acointé d’elles ; Il te vaulsist mieulx tenir quoy. Sot eueil, raporteur de nouvelles, Où vas tu? et ne scès pourquoy! Se ne changes manières telles,