Aller au contenu

Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/414

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> Par Raison, ainsi que je doy, Chastier te vueil, sur ma foy ; Contre toy j’ay assez querelles. Sot eueil, reporteur de nouvelles.

RONDEAU CI. Mort de moy ! vous y jouez vous ? — En quoy ? — Es faiz de tromperie. — Ce n’est que coustume jolie Dont ung peu ont toutes et tous ! — Renverser s’en dessuz dessoubz, Est ce bien fait ? je vous en prie ? Mort de moy ! vous y jouez vous ? — En quoy ? — Es faiz de tromperie. — Laissez moy taster vostre pouls, Vous tient point celle maladie? — Parlez bas, qu’on ne l’oye mie, Il semble que criez aux loups : Mort de moy ! vous y jouez vous ?

RONDEAU Cil. Est ce vers moi qu’envoyez ce souspir ? M’apporte il point quelque bonne nouvelle ? Soit mal ou bien, pour Dieu, qu’il ne me celle Ce que lui vueil de mon tait enquérir. Suis je jugié de vivre, ou de mourir ? Soustiendra jà Loyaulté ma querelle ? Est ce vers moy qu’envoyez ce souspir; M’apporte il point quelque bonne nouvelle? Et, nuit et jour, j’escoute pour ouir