Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/417

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> Prins estes, point n’eschapperez; Nul remède n’y trouverez, Rien n’y vault apel, ne franchise. Je vous arreste, de main mise.

RONDEAU CVII. Qui a toutes ses hontes beues, Il ne lui chault que l’en lui die, Il laisse passer mocquerie Devant ses yeulx, comme les nues. S’on le hue par my les rues, La teste hoche à chiere lie. Qui a toutes ses hontes beues, Il ne lui chault que l’en lui die. Truffes sont vers lui bien venues; Quant gens rient, il faut qu’il rie; Rougir on ne le feroit mie; Contenances n’a point perdues, Qui a toutes ses hontes beues.

RONDEAU CVIII. En mes païs, quant me trouve à repos, Je m’esbais, et n’y sçay contenance, Car i’ay apris travail dès mon enfance. Dont Fortune m’a bien chargié le dos. Que voulez que vous die? à briefz mos, Ainsi m’est il, ce vient d’accoustumance : En mes païs, quant me trouve à repos, Je m’esbais, et n’y sçay contenance. Tout à part moy, en mon penser m’enclos,