Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/430

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CXXVIU. Comme le subgiet de Fortune, Que i’ay esté en ma jeunesse, Encores le suis en vieillesse; Vers moy la trouve tousjours une. Je suis ung de ceulx, soubz la lune, Qu’elle plus à son vouloir dresse, Comme le subgiet de Fortune, Que j’ay esté en ma jeunesse. Ce ne m’est que chose commune. Obéir fault à ma maistresse ; Sans machier, soit joye ou tristesse. Avaler me fault ceste prune. Comme le subgiet de Fortune.

RONDEAU CXXIX Quelque chose derrière. Convient tousjours rjnrder, On ne peut pas monstrer Sa voulenté entière. Quant on est en frontier’^ De Dangereux Parler, Quelque chose derrière, Convient tousjours garder Se Pensée legiere Vcult motz trop despenser Raison doit espargnier. Comme la tresoriere, Quelque chose derrière.