Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/437

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CXXXIX. Je ne hanis pour autre avoine, Que de m’en retourner à Blois; Trouvé me suis pour une fois Assez longuement en Touraine. J’ay gale, à largesse plaine, Mes grans poissons et vins des Grois, Je ne hanis pour autre avoine Que de m’en retourner à Blois. A la court plus ne prendray paine, Pour generaulx et millenois, Confesser à présent m’en vois Contre la peneuse sepmaine. Je ne hanis pour autre avoine.

RONDEAU CXL. Je congnois assez telz debas Que l’ueil et le cueur ont entre eulx. L’un dit : Nous serons amoureux, L’autre dit : Je ne le vueil pas. Raison s’en rit, disant tout bas : Escoutez moy ces maleureux ; Je congnois assez telz debas Que l’ueil et le cueur ont entre eulx. Lors m’en vois plustost que le pas, Et les tanse si bien tous deux Que je les laisse treshonteux; Mainteflfoiz ainsi me combas; Je congnois assez telz debas.