Aller au contenu

Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/441

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

RONDEAU CXLVlI.
A qui les vent on
Ces gueines dorées ?
Sont elz achettées
De nouvel, ou non ?
Par prest, ou par don
En idit on livrées ?
A qui les vent on
Ces gueines dorées ?
Alant au pardon,
Je les ay trouvées;
De telles denrées,
C’est petit guerdon.
A qui les vent on ?

RONDEAU CXLVIII.
A qui vendez vous vos coquilles
Entre vous, amans pèlerins ?
Vous cuidez bien, par voz engins,
A tous pertuis trouver chevilles.
Sont ce coups d’esteufs, ou de billes
Que ferez tesmoing voz voisins ?
A qui vendez vous voz coquilles
Entre vous, amans pèlerins ?
On congnoist tous voz tours d’estrilles
Et bien clerement voz latins ;
Trotez, reprenez voz patins,
Et troussez voz sacs et voz quilles ;
A qui vendez vous voz coquilles!