Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/477

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CXCI. Puis que tu t’en vas, Penser, en message, Se tu fais que sage, Ne t’esgarc pas. Au mieulx que pourras, Pren le seur passage, Puis que tu t’en vas, Penser, en message. Tout beau, pas à pas, Reffrain ton courage, Qu’en si long voyage Ne deviengnes las, Puis que tu t’en vas.

RONDEAU CXCII. L’ueil et le cueur soient mis en tutelle, Si tost qu’ilz sont rassotez en amours : Combien qu’il a plusieurs qui tont les lours Et ont trouvé contenance nouvelle, Pour mieulx embler privéement Plaisance Mommerie, sans Parler de la bouche, En beaux abiz d’or cliquant d’Acointance, Soubz visières de Semblant qu’on n’y touche, Faignent souvent l’amoureuse querelle. Ainsi l’ay vu faire en mes jeunes jours *, Vestu m’y suis à droit et à rebours. Je jangle trop, au fort, je me rappelle; L’ueil et le cueur soient mis en tutelle !