Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/478

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU. Par Monseigneur de I.orraina. Pour eschever plus grant dangicr. Certes, mon cueiir, il est mestier, Puis que )70us alons véoir la belle, Qiie iene^ mon ueil en tutelle, Qit’i ne vous donne à besongner. Commande^ lui bien, sans prier, Qii’il ne croie riens de legier, Dont il vous rapporte nouvelle ; Pour eschever plus grant dangier. Certes, mon cueur, il est mesiier. Puis, s’il ne s’y veult obligier, Mette^ Raison pour espier A part sa couverte cautelle ; Car c’est cellui seul qui se mesle De tieulx defaultes corrigier, Pour eschever plus grant dangier.

RONDEAU CXCIII. Chose qui plaist est à demy vendue, Quelque cherté qui coure par païs ; Jamais ne sont bons marcliands esbahis, Tousjours gaignent à l’allée, ou venue. Car, quant les yeulx qui sont facteurs du cucur, Voyent Plaisir à bon marchié en vente, Qui les tendroit d’achater leur bon eur? Et deusscnt ilz cngai^er biens et rente,