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Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/485

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> A qui l’on fait tant de rudesse. Dedans l’abisme de douleur. Oit tant a d’amere saveur. Las! oste:^ de lui tout maleur, Ou autrement il se tient seur De jamais n’avoir que tristesse , Dont fauldra que sa vie cesse Piteusement, en grant langueur, Dedans l’abisme de douleur.

RONDEAU. De Gilles des Ormes. Dedens l’abisme de douleur Sont tourmentés par grant foleur Maints cueurs, parfaulte de secours. Qui n’ont à personne recours Qu’à Pitié qui détient le leur. Car, quant ilj ont servy, on leur Taille la broche sans couleur; Lors il^ s’en vont languir le cours; Dedens l’abisme de douleur Sont tourmentés par grand foleur Maints cueurs, parfaulte de secours. Par Dieu ! c’est faulte de valeur A ceulx qui le font par chaleur, Et de fait, les tiennent si cours Qu’il leur fault user tout le cours De leur vie, en paine et maleur, Dedens l’abisme de douleur.