Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/486

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CXCIX. Par le duc d’Orlcaua. Dedans l’abisme de douleur, Sont tourmentées povrcs anics Des amans; et, par Dieu, mes Dames, Vous leur portez trop de rigueur. Ostez les de cestc langueur Où ilz sont en maulx et diflames. Dedans l’abisme de douleur, Sont tourmentées povres âmes. Se n’y monstrez vostre doulceur. Vous en pourrez recevoir blasmcs; Tost orra prières de famés, Dangier, des dyables le greigneur. Dedans l’abisme de douleur.

RONDEAU ce. Que je vous ayme maintenant Quant je congnois vostre manière Venant de Voulenté Legiere, Enveloppée en Faulx Semblant ! Je ne m’y He tant ne quant, Veu qu’en estes bien coustumiere. Que je vous ayme maintenant Quant je congnois vostre manière! N’en peut chaloir, tirez avant, Parfaitte comme mesnagiere. De haulte lisse bonne ouvrière ; Plus vous voy, plus vous prise tant Que je vous ayme maintenant !