Aller au contenu

Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/494

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> Soiijffist, soit honneur, ou reprouches, Retraire je me vueii es touches Des bois, ainsi que les farouches, Car d’estre au monde j’ay grant honte. Puisque chascun sert de fenouches. Et de mentir, nei^ que dernouches. Je y congnois tant de maies bouche De clers voyans faisant les louches. De bons et simples que Von doute ; Veu donc que mal bien y surmonte, Plus me plaist vivre entre les souches. Puisque chascun sert de fenouchcs.

RONDEAU CCXI. Ce premier jour du mois de May, Quant de mon lit hors me levay, Environ vers la matinée, Dedens mon jardin de Pensée, Avecques mon cueur, seul entray. Dieu scet s’entrepris fu d’esmay, Car en pleurant tout regarday Destruit d’ennuyeuse gelée, Ce premier jour du mois de May, Quant de mon lit hors me levay, Environ vers la matinée. En gast, fleurs et arbres trouvay Lors au jardinier demanday Se Desplaisance maleurée, Par tempeste^ vent ou nuée, Avoit fait ce piteux array, Ce premier jour du mois de May.