Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/524

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> As entrepris contre mon vueil ? Demourer en repos je vueil, Et en paix faire mon recueil, Sans guerre avoir aucunement, Descouvreur d’embusche, sot ueil, Pourquoy as tu passé le sueil? En aguet se tient Bel Acueil , Et se par puissance, ou orgueil, Une foiz en ses mains te prent. Tu fineras piteusement Tes jours, en la prison de Dueil, Descouvreur d’embusche, sot ueil.

RONDEAU. Par Fraignê. Mon oeil m’a dit qu’il me defpe A tousjours mais, sans repentir, Se je ne lui fais ce plaisir D^amer une qu’il a choisie. Se c’ estait pour sauver sa vie, Plus ne m’en pourroit requérir; Mon oeil m’a dit qu’il me deffie A tousjours mais, sans repentir. Je lui ay dit : Tu fais folie, Je teprjy, laisse moy dormir, Je nay pas à présent loisir De penser à ta resverie. Mon oeil m’a dit qu’il me defjîe.