Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/525

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU. Par le m’me. Mon oiieil^je te pry et requîer Que tu n’ayes plus en pensée D’aler veoir ma tant désirée, Où tu me met^ en grant dangier. Et si te dy, pour abregier, Que c’est ma mort toute jurée. Mon oueil,je te pry et requier Que tu n’ayes plus en pensée. Quant tu la verras au moustier, Ou quelque part à la passée. Ne te met:^ pas à sa visée, Car périlleux est tel archier. Mon oueil,je te pry et requier.

RONDEAU CCLX. Amours, à vous ne chault de moy, N’a moy de vous, c’est quitte et quitte; Ung vieillart jamais ne proutfite Avecques vous, comme je croy. Puisque suis absolz de ma foy, Et Jeunesse m’est interditte, Amours, à vous ne chault de moy, N’a moy de vous, c’est quitte et quitte. Jeune, sceu vostre vieille loy, Vieil, la nouvelle je despitte. Ne je ne crains la mort subitte De Regart ; qu’en dittes vous, quoy ? Amours, à vous ne chault de moyl