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Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/559

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> A ton honneur et plaisir, Tout ainsi que je désire Mieulx que dire ne sauroye. Si par scuh-iit je povoye, Plus souvent te reverroye ; Mais, car ne te puis ve’ir, Mon amy. Dieu te convoyé, Et briefte remaint àjoye, A ton honneur et plaisir. Ces te chançon je t’ envoyé De m’amour par grant montjoye, Si t’en vueilles esjoir ; Car te jure, sans mentir. Que t’ayme, loing que je soye. Mon amy. Dieu te convoyé.

CHANSON. Faire ne puis joyculx semblant, Reconfort n’ay, qui soit plaisant A moy qui suis sans mon amy; Il a long temps que ne le vy, Ne le verray, je ne sçay quant ; Faire ne puis joyeulx semblant. Guérir ne puis du mal qu’ay tant, Elas 1 emy ! jusques à tant Retournera celluy pourqjoy Faire ne puis joyeulx semblant. Mon cueur si est si desplaisant ! Aussi bien doit estre dolent: Il m’ayme tant! si foys je lui. Ne le mettray point en oubli Etl’ameray; en l’attendant, Faire ne puis joyeulx semblant.