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Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/572

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m’en suis aisément consolé, la désignation qu’en donne mon prédécesseur montrait suffisamment que son texte ne saurait avoir aucune importance.

C’est donc à l’aide des manuscrits précédents et tout particulièrement du manuscrit La Vallière que j’ai composé le texte de la présente édition.

Il existe encore de notre auteur plusieurs manuscrits que je n’ai pas vus. D’abord un manuscrit de la bibliothèque de Carpentras, dont M. Champollion et M, Lambert, bibliothécaire de cette ville (Catalogue raisonné des manuscrits de la bibliothèque de Carpentras) donnent une ample description. D’après eux, ce serait une copie du manuscrit Colbert. Il n’est pourtant pas complètement d’accord avec celui-ci sur l’attribution de quelques pièces aux poètes qui entourent Charles d’Orléans. On y trouve aussi une ballade non recueillie par les autres manuscrits. Les quelques vers qu’on en cite suffisent à nous convaincre qu’elle appartient à l’école bourguignonne-flamande, école tout à fait différente de celle où l’on peut ranger notre prince.

Londres possède quatre manuscrits des poésies de Charles d’Orléans. Nous les connaissons par ce qu’en dit M. Fr. Michel, dans son Rapport au ministre de l’instruction publique, 1849 (Documents inédits de l’Histoire de France) ; par une ample description que donne du magnifique manuscrit de la Bibliothèque du roi, Bristish Museum, Vallet de Viriville (Bulletin du Bibliophile, 1846). Il y prouve assez clairement que cette copie doit être de 1600-1606. On y trouve deux chansons en anglais qui ne se rencontrent pas dans nos manuscrits, plus quelques-unes des pièces rangées à la fin de nos deux volumes parmi celles qu’on attribue à notre poète.

Un excellent article de la Retrospective Rewiew, 1827, m’a fourni aussi des renseignements sur ces copies anglaises, qui sont au nombre de trois, outre le manuscrit du roi : un manuscrit de la bibliothèque Lansdowne et deux de la bibliothèque Harléienne.