Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/573

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M. Champollion a, sur ces textes, reçu de M. Martial Delpit, alors en mission en Angleterre, des communications qui nous enlèvent, en partie, le regret de n’avoir pu les consulter.

Dans les uns et les autres de ces manuscrits on trouve un très-grand nombre de pièces qui ont été composées par les amis, les serviteurs, les parents de Charles d’Orléans, par les gens de cette petite cour lettrée qu’il avait rassemblée à Blois, plus quelques chansons en anglais et une ou deux pièces en latin.

J’ai promis les poésies françaises de Charles d’Orléans, et l’espace qui m’est mesuré dans cette publication ne me permet pas d’être prodigue, j’ai donc retranché tout ce qui n’était pas en langue française.

D’autre part, je n’ai pas voulu publier toutes les poésies de la cour de Charles d’Orléans. J’ai reproduit celles qui servaient de réponse à plusieurs pièces de notre poète, et quelques-uns de ces jeux de rhétorique où sur un vers, sur une idée, sur un refrain, toute la petite bande se précipitait à la suite du duc et se répandait en rimes fort banales.

Le caractère italique indiquera celles des pièces qui ne sont pas de notre poète. Je vais indiquer dans les notes plusieurs pièces sur la paternité desquelles j’avais quelque doute. Enfin, j’ai renvoyé à la fin de chaque volume, les ballades, chansons et rondeaux que certains manuscrits attribuaient au prince, sans que l’ensemble des documents confirmât cette attribution.

Les notes qui vont suivre compléteront, en entrant dans quelques détails, ces observations générales. Je n’ai pas rangé parmi les œuvres de Charles d’Orléans une traduction de la Consolation de Boèce, traduction qui lui avait été attribuée un peu légèrement ; M. Léopold Delille l’a prouvé surabondamment. (Séance de l’Académie des Inscriptions, 31 janvier 1873).


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