Aller au contenu

Page:Charlevoix - Histoire du Paraguay, tome 3.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

©u Paraguay. Liv» XI. 157 après bien des raifonnemens qui ne regar- ^ doient point ce qu'on lui demandoic , il ^ ^^* concluoit qu'il falloit commencer par chaf- fcr tous les Jéfuites de ces Provinces , & que le profit qu'on en retireroit vaudroit autant que les Mines d'or les plus abon- dantes. V Le Gouverneur outre de dépit foupçonna ^^ DHatcur que ceux , qui Tavoient engagé dans cette 'f'^^J^*'^* recherche , s'étoient laiffés aveugler par leur haine contre la Société : cependant la fuite de Bonaventure lui donnoit un peu à penfer; mais les Jéfuites, qui s'atten- doient bien qu'on ne manqucroit pas de dire qu'ils Tavoient fait difparoître , firent tant de diligences , polir favoir ce qu'il étoit devenu , qu'il fut enfin trouvé. Le Gouver- nent, à qui on le mena bien lié, commença par le faire délier , puis l'aïant tiré à part : » Mon ami , lui dit-il fans lui faire au- n cun reproche , ma fonune & la tienne 9» font entre tes mains : mené moi aux M Mines d'or que tu m'as dit avoir vues, 93 & dont hi m'as parlé avec tant d'afiîi- 99 rance , & tu peux compter que je ferai » pour toi plus que tu ne faurois efperer. a» Seigneur, répondit l'Indien avec toutes 9> les marques de la plus grande furprife , 39 je ne fais ce que veus voulez me dire : 93 je n'ai jamais parlé de Mines à pcr- 93 fonne.

Le Gouverneur crut qu'il ne difoit cela que parcequ'il ne fe croïoit point en li- berté. Pour le rafliirer , il lui donna fa parole de le prendre fous fa fauve-garde , puis il lui lappella tout ce qu'il lui avoic