DU Paraguay. Liv. XIL 187
quand il fe vit en force , il dépêcha un Tëlq^ Courier à Corrientcs pouf avenir les Jé- fuices de fe rendre auprès de lui ; puis il cnvoia notifier (es Provifions au Corps de Ville de TAfTomption , & aux OfficierS'cmi étoient demeurés dans la Capitale , les aflii- lant qu'il ne feroit aucune fondion de fa Charge, qu'il ne leur eut communi- qué les ordres &4es inftni^lions qu'il avoit reçus de l'Audience roïale.
Il eut preftiu'en même tems des avis L'Evcque h fccrets de fe oien tenir fur fes gardes , détermine i
parcequ'on faifoit prendre les armes aux ""^ P*^î"^ jf fer ^ I « T f- « * 1 I- • tcccvoir en
Elp^nols & aux Indiens , & qu on publioit ouaijté de
par-tout qu'aucune Puiflance n'avoit droit Gouverneur.
d'ôtcr le Gouvernement du Paraguay à D.
Bernardin de Cardenas Ce Prélat en étoit
lui-même plus perfuadé que pcrfonne ; &
parmi (es papiers , qui furent dans la fuite
envoies au Confeil roïal des Indes , il (c
trouva une de fes Lettres , adrefféc à Dom
Jean Romero de la Croix ^ ou il difoit ,
» qu'il étoit fur k point de fediftinguer par
9* des exploits héroïques & par de grandes
•> vidoires; qu'il avoit pour lui la juftice
w & la force : que toute la Capitale s'unif-
M (bit à lui , bien réfolue de ne recevoir
»3 jamais aucun Jéfuite dans (on enceinte ,
M ni aucun fauteur de la Société , & de ne
» point reconnoître Scbaftien de Léon pour
» Gouverneur. De bonne foi , ajoutoit-il ,
» n'y auroit-il pas de la foUc à recevoir
93 en cette qualité un Excommunié , un
» Hérétique , un Traître ? Dieu ne le pcr-
>î mettra pas , & ôtera la vie à quiconque
a» ofcw fç poner , comme lui , pour Gouh