1^8 Histoire
' >a verneur, comme il l'a ôtée au dernier;
^^^9' yy car c'cft de lui que je tiens le. Gouvcr-
» nement. Il ne veut Doni Sébaftien crut devoir lui laiterie entendre àiems de refléchir fur les fuites de la démar- aucun ac- chc oii il le voïoit s'engager \ mais quand commode- jj ç^ appris qu'on faifoit dans la Capi- tale tout ce qu'on a coutume de faire dans une Ville menacée de Siège , il manda les Milices Efpagnoîes de la Province , & trois mille Indiens du Parana. L'approche de ceux-ci , bien loin d'intimider les Troup- pes de l'Evcque , leur cauCi une grande joie. On leur avoit perfuadé que des An- ges avoicnt • promis au Prélat de conl- battre peur lui > & fur cette affurance fes Soldats avoient fait provifion de cordes pour lier les Indiens, qu'ils étoient bien réfolus d'épargner pour en faire des Efcla- ves. Ils arrivèrent enfin , & Dom Sébaf- tien fe mit aufTi-tôt en marche , mais fans perdre l'efperance dé terminer l'affaire fans cfFufion de fang. Les deux Des que l'Evêque en eut avis , il voulut armées en lui épargner la moitié du chemin , & fit ^nncnt aux f^^^^. (^^ jrouppes en. bon ordre , fous le commandement du Lieutenant de Roi, puis il fe retira dans fa Cathédrale , où il fut fuivi d'une multitude de Femmes, d'Enfans & de Vieijlards. Là , proftemé au pié de l'Autel , ou il avoit fait expofcr le Saint Sacrement , il conjura le Seigneur de délivrer fon Eglife , & la Province , des Hérétiques & des Impies , conjurés contre fon Chrift & contre le Roi. Les deux Ar- mées fe rencontrèrent bientôt, & dès qu'd*-
