%^ Histoire
•■' manquoit pas une feule occafion de foire
1^41-43. i^^j, ^iQge ^ même en Chaire^ & de leur donner de grandes raarquçs de diftindion. Ils n'en furent pas les dupes j mais ils cru- rent devoir en profiter pour être en état de faire plus de bien. Ils £c conduifîrent d'ail- Jlicurs avec tant de circonfpeélion, qu'ils ne perdirent rien de Teftime & de la confiance de ceux mêmes 3 qui étoient les plus préve- nus contre l'Evêquc , ce qui Jeui donna le mojen d'empêcher plus d'un éclat.
Quelques pçrfonnes leur reprochoicnt néanmoins qulls paroillbient trop perfua- dés de la droiture des intentions du Prélat dans bien des chofcs , où rien , difoit-on , ne pou voit Texcufer , & qu'ils comptoienc trop fur fon eftimc. Ils répondoicnt qu'il n'appartenait qu'à Dieu de fonder les cœurs; qu*il faut toujours , principalement lorf- qu*il s'agit de Ces Miniftres & des Prin- ces de TEglife , prendre les chofes du meil- leur côté , en laifler au Seigneur le juge- ment 9 & fe taire fur ce qu'on ne peut ap- prouver dans leur conduite. Dans le vrai , ris le connoifToient trop pour ne pas fc te- nir fur leurs gaides , & on leur doit cette juftice , qu'ils y furent plus que lui-même ; car, s'il y a tout lieu de croire , ce que bien des Gens entrevoïoiem dès-lors , que fon parti étoit pris de les perdre , & qu'en alFedlant de les combler d'éloges , il cher- choit à exciter contre eux la jaloufie de ceux dont il vouloit fe fervir pour arriver à ce but , fon génie extrême de précipité le fit aller trop loin & trop vite y en ne lui per- mctt^t pas de faire attention ^u'il lem
