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Page:Charlevoix - Histoire du Paraguay, tome 3.djvu/49

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prifon le rcndroit plus réfervif, mais fon ■

cfpérancc fiit trofnpéc/ ï^43-

Il fc réfolut enfin de s*en délivrer à Violenco quelque prix que ce fut , & de lui faire exercées par auparavant fentir tout le poids de fon o'<*^c<l"Gc>u- indignation. Sans communiquer Ion dcl- ^^ j. p, ^ fein à perfonne , pas même au Père de Cardcnas. Hinoftrofa , fon Frère , il choifit quatre Hommes y 8c vers les neuf ou dix heures du foir il les mena au Couvent de Saine François , ou le Père de Cardenas , depuis qu'il favoit qu'il y avoit un ordre de Tar- rétcr, fe retiroit tous les jours avant la nuit. Il s*en fit ouvrir les portes, alla droit à la chambre de ce Religieux qu'il ^»

trouva couché, le fit lever de fon lit en chemife & en caleçon , comme il étoit , & porter fur une éminence hors de la Ville & fur le hord du Pleuve , ou il le laiffa lés pies & les mains étroitement liés. Il rcfta deux jours fans manger, & fans autre lit que la terre, expofé aux piquures des Moucherons de toutes les efpeccs. Le troi- ficme jour on le mit dans une Barque condiiite par des Indiens , avec tinc très modique provifion de bifcuit & de viandes (alées, enveloppé dans une cape de Fem^- me , 8c on le mena à Corrîcntès.

A la première nouvelle de cet enlevé-- rtvgqae' jnent, l'Evéque fit (bnner toutes les cloches met la Ville de la Ville, manda tout le Clergé féculicr, cniûtctdiu i& relier , & quand tous (c furent rendus à (es ordres ,. il les conduifit à la Cathé- drale , où après avoir parlé avec beaucoup de véhémence fur ce qu'il vcnoît d*appren^ dcc , il déckia tous ceux qui y avoicitt e»: B v^