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DU Paraguay. Liv, X. 9f un grand difcours , fur Imtéréc qu'un ""TTTT^ Gouverneur avoit de demeurer inféparable- ^* mcDt uni avec fon Evéquc : il lui dit qu'il étoit de fa prudence & que fa Reli- gion demandoic qu'il oubliât tout le pafTé ; [u il étoit toujours fâcheux & fouvent angereux de recourir aux Tribunaux fu* périeurs 5 qu'il étoit rare qu'on n'y perdît pas beaucoup de fon crédit & de fa répu- tation ^ qu'il y avoit bien des chofes dans la vie, lîir lefquelles un Homme ÇsLgc devoit fermer les yeux 5 que dans le cas même où un Evéquc voudroit empiéter fur la JuriÛidion léculiere, il étoit f^lus convenable & plus sûr de prendre les voies de la conciliation , que celles de fait ; que par la Lettre qu'il avoit reçue du Viccroi , il paroiffoit que c'étoit le (entimeht de ce Seigneur j en un mot y qu'il gagneroit à cédet quelque chofe pour bien vivre avec un Evêque , tel que Dom Bernardin de Cardcnas.
Dom Grégorio a depuis adîiré que ce Religieux , après lui avoir tenu ce difcours, lui avoit dit confîdemment que le Prélat étoit ré (blu de chaflcr les Jéfuites de l'Af- fomption & de toutes les Miffions du Pa- rana , qui étoient de fon Diocèfe, & qu'il fe faifoit fort d'en être avoué du Pape & do^Roi Catholique ; qu'il lui confcilloit <^e- ne point entrer dans cette affaire, parce- quc Dom Bernardin étoit le plus faint Evê- que de l'Eglife , ou le plus méchant Hom- me du Monde , & que dans l'une ou l'au- tre {îippofition 5 il n'y avoit qu*à perdre pour lui à fe commettre avec ce Prélat t
