cai par un des principaux de la ville. Sacai était alors une des villes les plus fortes et les plus opulentes du Japon ; le gouvernement y était républicain, et les délices dans lesquelles ses habitants étaient plongés, les rendaient peu disposés à recevoir l’Évangile. Parmi tant d’endurcis il y avait une famille prédestinée ; le P. Vilela fut reçu comme un ange du ciel par le gentilhomme qui l’avait fait venir, et dont il baptisa en peu de temps toute la maison. Ce missionnaire a écrit des choses merveilleuses de cette famille, qui était une des plus puissantes de tout le pays, surtout d’un enfant de quatorze ans, nommé Vincent, qui ne respirait que le martyre, et de sa sœur Monique qui, plus tard, se refusa aux alliances les plus brillantes pour se consacrer entièrement à Dieu.
Le P. Vilela retourna bientôt à Méaco, où le nombre des prosélytes croissait tous les jours. Pendant ce temps, Louis Alméida visitait les Églises du Ximo qui étaient destituées de pasteurs, et il ne pouvait s’empêcher d’admirer l’esprit de pénitence qui régnait parmi ces nouveaux fidèles, à un tel point qu’il devenait très-difficile de les retenir dans les bornes de la discrétion. L’union la plus étroite existait aussi, non-seulement entre les particuliers de chaque Église, mais aussi entre toutes les Églises : elles s’écrivaient