Page:Charnacé - Musique et Musiciens, vol1, 1874.djvu/105

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 97 —

pousser ; les jeunes viennent, dans ces premiers mois, s’asseoir aux places laissées vides par les morts illustres. Nous n’entrerons pas à l’Académie, car la pièce — j’allais dire la comédie — est jouée ; c’est de l’Institut que nous allons parler, ou plutôt des futurs remplaçants d’Auber.

Quatre candidats sont en présence et se disputent le fauteuil de l’auteur du Domino noir. Leurs noms ne sont pas retentissants, ils ne sonnent pas bien haut à côté de ceux de Chérubini, de Méhul et de Boïeldieu. Ils n’ont jusqu’ici jeté qu’un éclat modéré sur la musique française, mais enfin puisque la place, restée vide, doit être occupée, disons les titres de ces candidats, MM. Elwart, Bazin, Ernest Reyer et Victor Massé.

Le premier, en date, est M. Elwart, candidat perpétuel bien connu par sa persévérance.

Un élève d’Halévy, M. Bazin, pose aussi sa candidature. En 1840, il obtint le premier prix au grand concours de composition de l’Institut avec une cantate très-remarquée. À Rome, il composa une messe, exécutée à l’église Sainte-Lucie des Français, et un oratorio inconnu ici.

L’Opéra-Comique a donné six de ses ouvrages,