servatoire, officier de la Légion d’honneur et membre
de l’Institut de France. Tels sont ses titres. Ses
œuvres, les voici : il a écrit des mélodies, ou, pour
me servir d’une expression allemande, faute d’en
trouver une bonne en français, des lieders, d’une
grâce, d’un coloris, d’une délicatesse de style et d’un
sentiment qui le placent au premier rang dans ce
genre. Il a donné plusieurs opéras-comiques, entre
autres la Nuit de Noël, le Père Gaillard, les Papillotes
de M. Benoist dans lesquels se trouvent
des morceaux de maître, et une partie d’un délicieux
ballet : le Diable amoureux. Il a composé des
symphonies que la Société des concerts exécute trop
rarement enfin de la musique de chambre, daps
laquelle ou il excelle.
Cependant le nom de M. Henri Reber est peu connu du grand public. Il n’est pas populaire. Ajoutons que M. Reber ne semble pas tenir beaucoup à cette popularité dont tant d’artistes sont jaloux. En effet, rien dans le caractère de ses ouvrages ne prouve qu’il l’ait recherchée. S’il est vrai que l’artiste à succès est presque t oujours expression de la société dans laquelle il vit, on ne doit pas s’étonner que M. Reber ait travaillé sans grand souci de la popularité, dans une époque avec laquelle il