DJAMILEH.
L’Opéra-Comique vient de donner un nouvel ouvrage en un acte du à la collaboration de MM. Louis Gallet et Georges Bizet. C’est une scène d’un orientalisme très-niiligé. Il s’agit d’un pacha égyptien auquel son précepteur Splendiano n’a pas enseigné toutes les vertus, qu’entre parenthèse il ne possédait pas lui-même. Quoique fort jeune encore, Haroun est déjà blasé sur tous les plaisirs, à la manière d’un « petit crevé » du boulevard des Italiens. Aussi faut-il que, chaque mois, Splendiano lui découvre une nouvelle favorite.
La dernière agréée, Djamileh, qui donne son nom à l’opéra de M. Bizet, pour être esclave, n’en a pas moins un cœur qu’elle abandonne au volage Haroun. La pensée d’une séparation prochaine la désespère, et elle a recours au stratagème pour essayer de garder les bonnes grâces de son maître. Servie