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Page:Charnacé - Musique et Musiciens, vol1, 1874.djvu/225

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LE MANFRED

De Robert Schumann à la Société des Concerts


La Société des Concerts, le 29 décembre et 5 janvier, a fait entendre à ses abonnés et pour la première fois, le Manfred de R. Schumann. Le musicien allemand a pris pour texte le poëme de lord Byron, traduit par M. Wilder. L’œuvre tout entière a été exécutée, et c’est là un honneur que la Société n’accorde guère qu’aux morts. Pourquoi ? Il y a cependant des œuvres de compositeurs vivants qui mériteraient une égale faveur ; nous souhaiterions que le Comité de l’illustre Société fût de cette avis, et qu’il n’attendît pas la mort d’un artiste pour lui exprimer son estime.

Nous nous rappelons avec tristesse que, dans la dernière année de sa vie, Léon Kreutzer présenta au Comité sa belle symphonie en si bémol, et qu’il dut renoncer à la satisfaction bien légitime de l’en-