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mesures) ont un instant réveillé le public de son indifférence.

On peut citer encore l’« Hymne des génies d’Arimane ». morceau sans développement, mais qui ne manque pas d’éclat.

L’orchestration de cette œuvre me confirme dans cette opinion que R. Schumann, en grand pianiste qu’il était, transformait pour l’orchestre ce qu’il avait d’abord conçu au piano. Cette méthode entraîne nécessairement bien des mécomptes, bien des effets manqués, bien des non-valeurs, et ce n’est certes pas un exemple à imiter. Le véritable symphoniste n’a pas besoin de s’aider d’un piano, il pense orchestre, si je puis m’exprimer de la sorte. En agissant ainsi, il agrandit son cadre et se préserve des virtuosités de cet instrument trompeur — le piano

Je demande bien pardon à l’illustre Société, mais elle aurait pu employer son temps plus utilement qu’en se livrant aux laborieuses études nécessitées par cette médiocrité donnée tout entière. Elle a certainement dû y consacrer plusieurs répétitions, à en juger, du moins, par le fini de l’exécution.

Plus j’entends la musique de R. Schumann, plus