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malgré la subvention de neuf cent mille francs, dont ce théâtre jouissait sous l’Empire ; tout récemment rhonorable successeur de M. Perrin payait une dette contractée par celui-ci en confiant aux meilleurs artistes de la compagnie, un ouvrage français couronné au concours de 1869.

L’Opéra-Comique, avec une subvention réduite de moitié, suit la même voie, et ouvre sa porte à nos compositeurs ; le petit théâtre de l’Athénée quichercbe àse substituer à l’ancien Théâtre-Lyrique, ne vit que des nouveautés toute françaises ; enfin les Bouffes-Parisiens eux-mêmes, semblent vouloir rompre avec le mauvais goût, et donner de vraie musique.

Dans un autre ordre d’idées, c’est-à-dire dans la symphonie, dans la musique chorale ou dans la musique de « chambre » des encouragements, proportionnés avec l’exiguité de nos ressources budgétaires actuelles ont été donnés par la direction des Beaux-Arts aux sociétés qui favorisent l’expansion du talent de nos compositeurs.

L’impression de quelques œuvres nationales voir même de livres et de traités sur la musique ont pu voir le jour, grâce à l’aide de l’État. Partout nos musiciens se voient accueillis avec empressement.