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qu’en tirant ainsi sur les leurs, ils tirent sur eux-mêmes. On ne saurait pousser plus loin la maladresse et la sottise.

Depuis longtemps déjà, accompagné de quelques-uns de mes confrères, je bataille pour faire ouvrir les portes des théâtres à nos compositeurs, et ce serait se montrer injuste que de ne pas reconnaître que les vœux des amis de l’art français sont enfin exaucés et qu’ils n’ont pas prêché dans le désert. Sept ou huit opéras nouveaux sont annoncés comme devant être représentés cette année[1]. On accueille

  1. Trente et un actes nouveaux de compositeurs français ont été représentés cette année, sur le théâtre subventionné. À l’opéra : La Coupe du roi de Thulé et le ballet, Gretna-Green ; à l’Opéra-Comique : Le Passant, la Princesse Jaune, Djamileh, Don César de Bazan, le Roi l’a dit. À l’Athénée : L’alibi, Dimanche et Lundi, Madame Turlupin. Dans la forêt, le Parc de maître Willon, le péché de Gérante, Monsieur Polichinelle, les Rendez-vous gâtants, la Dot mal placée, Ninette et Ninon, la Guzla de l’Émir.

    Nous félicitons, à ce sujet, M. le ministre des Beaux-Arts et ses collaborateur, MM. Charles Blanc, directeur des Beaux-Arts. A. de Beauplan, chef du bureau du théâtre et Vaucorbeil, commssaire du gouvernement près les théâtres subventionnés, ainsi que les directeurs de nos scènes lyriques, de ces tentatives qui leur font grand honneur.