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de M. Wagner, comme on l’a écrit précipitamment. Tout au contraire, je ne veux voir dans la partition de M. Massenet, qu’une juvénile sincérité. Cette partition est avant tout scénique, et c’est à cause de cette qualité que, dès le début de ce compte-rendu, j’ai placé M. Massenet au nombre de ceux sur lesquels nos directeurs de théâtres devaient fonder les plus sérieuses espérances.

On a pu le remarquer, j’ai pour habitude de juger l’ensemble d’une œuvre plutôt que d’analyser chaque morceau en particulier. Cette méthode me paraît préférable au point de vue du lecteur qui, n’ayant pas entendu la pièce, cherche de préférence chez le critique une appréciation d’ensemble. L’ayant fait, je citerai maintenant les morceaux les plus saillants de la partition : la première partie de l’Ouverture ; au premier acte l’ariette : « Partout où l’on chante, partout où l’on boit ; « où Don César, à l’exemple du prince de la Joconde de Nicolo, raconte ses exploits ; l’andantino de Lazarille : « Ayez pitié si mon désespoir vous semble sincère et touchant ; » la jolie marche aux lanternes et le finale. Au second acte, une berceuse : « Dors ami, dors, et que les songes t’apportent leurs riants mensonges » ; une séguidille, chantée par Don César, d’une coupe