Mais rien ne peut ouvrir les yeux aveuglés d’Yorick ; il veut regagner la terre, car dit-il.
Sans Myrrha
Toute flamme
En mon âme
S’éteindra.
Va donc lui répond Claribel :
……Quand tu seras désenchanté de vivre
Ou désireux de te venger
Quand la chimère qui t’enivre
Aura brisé ton cœur comme un roseau léger,
Bois par trois fois dans la coupe enchantée.
En m’invoquant trois fois dans ton dernier appel ;
Tu verras oubliant — comment tu l’as quittée —
Venir à la voix Claribel !
Dans le troisième acte se réalisent les prévisions de la reine des eaux. Myrrha ne reçoit la coupe des mains du pêcheur que pour la remettre à son amant Angus. Yorick, alors, soufflé par le bouffon n’écoute plus que la vengeance. Invoquant Claribel, il se livre à cette reine apportée par les flots, au milieu des ténèbres et de l’orage. Et la mer courroucée se referme sur la syrène et sur Yorick, entraîné vers d’autres félicités.