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On le voit, il n’y a là qu’une légende, sans situations dramatiques, n’offrant au musicien aucun développement scénique mais seulement prétexte à de très-courts morceaux, un sujet d’opéra-comique, peut-être.

Un autre jury, nommé par les concurrents eux-mêmes, pour la musique, se composait de MM. Émile Perrin, président, Bazin, Gewaërt, Duprato, Victor Massé, Semet, Ernest Boulange Camille Saint-Saëns.

Après de laborieuses séances d’examen, la partition de M. Diaz fut reconnue la meilleure. Quelques autres opéras, ceux de MM. Massenet, Barthe, Guiraud, Vast et de Polignac obtinrent une mention.

Sans vouloir discuter le jugement du jury, les éléments nous manquant pour cela, jury, d’ailleurs, composé d’hommes spéciaux, peut-être nous sera-t-il permis, maintenant que nous connaissons l’œuvre du lauréat, de chercher à expliquer les motifs de leur choix, en allant ainsi du connu à l’inconnu.

En pareille occurence, tout juré doit se demander si le compositeur a bien rendu les effets et les caractères du drame, si la mise en œuvre est conduite habilement, enfin si la partie mélodique est riche et originale.