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bique, de Jacquot et des deux petits marquis, puis le final où se trouve la jolie phrase si bien développée : « Ah ! qu’il est doux d’avoir un frère ! » Citons enfin le final du troisième acte, l’un des morceaux les mieux réussis d’un ouvrage que l’on aura plaisir à revoir plusieurs fois.

L’instrumentation de la nouvelle partition de M. Delibes est traitée avec élégance et discrétion, quoique les effets n’y manquent pas. Les sonorités y sont de bon goût et ne gênent pas la voix, mérite rare aujourd’hui.

Si l’exécution vocale de Le Roi l’a dit laisse à désirer, la pièce est du moins fort bien jouée. L’excellent comédien Sainte-Foix retrouve dans le personnage de Miton les bravos et les rires qu’il provoque toujours dans Cantarelli du Pré aux Clercs. M. Ismad serait parfait s’il voulait bien montrer un peu plus de gaîté. Le quatuor des jeunes filles et les deux petits marquis, ceux-ci représentés par Mesdemoiselles Canetti et Reine, forment un élément d’une grâce exquise, auquel revient la plus large part dans le succès de l’ouvrage. L’une des filles du marquis, Mademoiselle Chapuy, doit