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système, c’est Tristan et Yseult, qui, malgré les plus grands efforts des princes allemands, dont M. Wagner cherchait jadis à renverser les trônes, et dont en fin de compte il accepte journellement les faveurs, n’a jamais pu être représenté au-delà du Rhin. À la suite de répétitions nombreuses, d’essais infructueux, deux ténors sont, dit-on, restés sur le carreau.

L’un y perdit la vie et l’autre la raison ! Et, bien que nous n’appelions pas de telles catastrophes sur la tête de nos ténors et sur celle de M. Monjauze en particulier, nous demandons qu’on renonce aux restrictions, aux faux-fuyants, aux préparations plus ou moins habiles, et qu’on nous serve enfin du véritable Jean-Marie Farina. Nous demandons que la question soit définitivement tranchée, et surtout qu’on ne nous parle plus des malheurs de l’auteur de Rienzi, de ses prétendues persécutions dont personne n’est la dupe, et qui, à bien prendre, ne sont que les moyens dont il se sert pour se créer en Europe un prestige que ses œuvres ne justifient pas.

Nous appelons l’expérience de toutes nos forces, et avec cette espérance que la question étant à tout jamais jugée, résolue, l’administration supérieure cessera de permettre aux théâtres subventionnés de