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toucher. Echos récents d’Iphigénie, vous nous avez déjà vengés !

Je ne reviendrai pas sur le rôle joué à Dresde par M. Wagner, à l’époque de la révolution. Mme Judith Mendès nous assure, dans la Liberté, que M. Wagner, dont elle fait une sorte de Grand-Lama, « que l’ami sincère du roi Louis de Bavière, a conservé intacte l’indépendance de la pensée. » Cela voudrait-il dire, par hasard, que, le cas échéant, M. Wagner élèverait des barricades à Munich, comme il le fit à Dresde en 1848 ? J’avoue que cette doctrine de lingralitude érigée en principe et dont on veut faire l’indépendance du cœur, ne me paraît pas faite pour rallier les honnêtes gens à la cause de l’auteur de Rienzi.

Dans le même article, Mme Mendès, dont j’apprécie l’enthousiasme juvénil, nous dit que « la simplicité du système préconisé par M. Wagner, n’est égalé que par sa beauté. » La fille de Théophile Gauthier rappelle également que le musicien révolutionnaire a dit cent fois : « La mélodie est toute la musique. »

Personne ne peut être dupe de ces prétentions que rien ne justifie dans l’œuvre de M. Wagner. En