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Page:Charnacé - Musique et Musiciens, vol1, 1874.djvu/48

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par Béatrix et Bénédict et par les Troyens, c’est-à-dire par un certain retour vers les formes normales de l’art, retour tardif dont il ne fut pas récompensé par le public et que ses amis lui reprochèrent connue une défection.

Berlioz fut le Girondin de la musique révolutionnaire ; il était donc fatalement condamné. Ses diatribes à l’avénement de Wagner à Paris n’ont fait encore qu’accélérer sa chute. En se séparant de ses adeptes, Berlioz en était arrivé à augmenter le nombre de ses ennemis, et à faire douter même de sa sincérité.

Quel sera le résultat de ces luttes, où tant d’efforts, de talent, de courage et de résignation ont été prodigués ? Il n’est pas douteux pour nous que, si l’art doit profiter de quelques-unes des hardiesses de ces novateurs, le bon sens fera justice de l’exagération de leurs partis pris et de leurs systèmes.

(au lendemain de la mort de Berlioz.)
1869