Page:Charnacé - Musique et Musiciens, vol2, 1874.djvu/110

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« J’ai cru encore que la plus grande partie démon travail devait se réduire à chercher une belle simplicité, et j’ai évité de faire parade de difficultés aux dépens de la clarté ; je n’ai attaché aucun prix à la découverte d’une nouveauté, à moins qu’elle ne fût naturellement donnée par la situation, et liée à l’expression, enfin il n’y a aucune règle que je n’aie cru devoir sacrifier de bonne grâce en faveur de l’effet.

« Voilà mes principes. Heureusement ce poëme se prêtait à merveille à mon dessein ; le célèbre auteur de l’Alceste ayant conçu un nouveau plan de drame lyrique, avait substitué aux descriptions fleuries, aux comparaisons inutiles, aux froides et sentencieuses moralités de passions fortes, des situations intéressantes, et un spectacle toujours varié. Le succès a justifié mes idées, et l’approbation universelle dans une ville aussi éclairée, m’a démonttré que la simplicité et la vérité sont les grandi principes du beau dans les productions des arts. »

Le lecteur doit être maintenant convaincu que M. Wagner n’est qu’un faux prophète et que l’auteur d’Iphigenie en Tauride avait, près d’un siècle avant que ce bel esprit souabe s’occupât et