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Rendre la musique susceptible d’expression vive, variée et individuelle, telle fut la tâche et l’œuvre de ces compositeurs, telle que cette œuvre se montre dans l’ensemble du drame-lyrique. Le fond musical de cet ensemble, ce furent toujours l’air, le récitatif et le ballet ; seulement, comme on avait reconnu la nécessité de donner à cet air et à ce récitatif une expression musicale en harmonie avec le texte, il fallait logiquement étendre la vérité de cette expression à tout ee qui, dans ce texte, se rattachait à l’ensemble dramatique. De l’effort sérieux qu’on fit pour réaliser cette conséquence nécessaire, naquit l’extension des vieilles formes musicales de l’opéra, telle que nous l’observons dans les opéras sérieux de Gherubini, de Méhul et de Spontini. On peut dire que ces œuvres ont accompli tout ce que Gluck voulait ou pouvait vouloir accomplir; elles ont atteint définitivement tout ce qui se pouvait dans la forme primitive de l’opéra, se créer de naturel, c’est-à-dire de conforme à la logique.

Le plusjeune de ces trois maître, — Spontini, était si pleinement persuadé d’avoir réalisé tout ce qu’il est possible d’atteindre dans le genre de l’opéra ; il