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ce qui devient un défaut capital et sensible pour les instruments à vent.
Si dans ces derniers temps on doit aux efforts éclairés et surtout à la science plus approfondie des musiciens, que ces inconvénients aillent toujours en diminuant, il est une autre cause qui a produit des résultats fâcheux et persistants : c’est la manière dont est remplie la tâche des instruments à cordes. Ici l’on sacrifie toujours et sans aucune réflexion le second violon et surtout l’alto [1]. Ce dernier instrument, pour la plupart du temps, reste confié à des violonistes invalides ou très peu habiles ; c’est tout au plus si l’on cherche à placer au premier rang un véritable bon joueur
- ↑ Ce que M. Wagner dit des altos allemands peut s’appliquer aussi, dans une certaine mesure, à nos altos
français. Aussi avais-je émis le vœu, en 1870, dans la
commission nommée alors par le ministre des
Beaux-Arts, pour étudier les réformes à introduire dans le
Conservatoire, qu’une classe spéciale d’altos y fut
introduite. Ma proposition, soutenue par M. Gewaert,
avait été votée à la presque unanimité. Mais les
événements politiques ont dissous cette commission. Le
Conservatoire n’a, depuis, réalisé aucune reforme sérieuse.
(Note du traducteur.)